Néo-Mercazole®
Composition
Principes actifs
Carbimazolum
Excipients
Lactose 93,5 mg, amidon de pomme de terre, stéarate de magnésium, hydrolysat d’amidon hydraté, dioxyde de silicium hautement dispersé.
Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité
Comprimés à 5 mg de carbimazole.
Indications/Possibilités d’emploi
Traitement de l’hyperthyroïdie:
-maladie de Basedow, principalement dans les cas où l’iode radioactif et la thyroïdectomie sont contre-indiqués;
-préparation préopératoire à la thyroïdectomie;
-traitement préopératoire d’un nodule toxique ou d’un goitre toxique multinodulaire;
-récidives de la maladie de Basedow après thyroïdectomie subtotale;
-en association avec un traitement par l’iode radioactif ou préalablement à ce dernier.
Posologie/Mode d’emploi
Néo-Mercazole ne doit être administré qu’après confirmation biologique de l’hyperthyroïdie.
Dose initiale (15–30 jours)
20–60 mg par jour, selon l’ampleur de l’hyperthyroïdie, répartis en deux à trois prises.
La dose sera titrée jusqu’à l’obtention d’une euthyroïdie afin de réduire le risque de surdosage et l’hypothyroïdie qui s’ensuit.
Traitement d’entretien
Réduire la dose initiale progressivement et par paliers de 5-15 mg/jour tous les 10 jours, jusqu’à obtenir une dose journalière de 5–20 mg/jour.
La dose d’entretien est fixée sur la base de critères cliniques et de paramètres biologiques. Ainsi les concentrations plasmatiques de T4 totale (ou libre), de T3 et de TSH devraient se situer dans la plage normale. Si la posologie est insuffisante, les signes d’une hyperthyroïdie peuvent réapparaître ou s’intensifier; en cas de posologie trop élevée, on assiste à une hypothyroïdie en raison d’une augmentation de la TSH et du volume du goitre.
Le traitement dure en général 6 à 18 mois.
En cas de récidive après l’arrêt du traitement, le carbimazole peut être repris pour traiter l’hyperthyroïdie, mais il est indiqué d’envisager d’autres traitements (en particulier un traitement chirurgical).
Instructions posologiques particulières
Enfants et adolescents
Adolescents dès 12 ans
En général, la dose initiale est de 0,7 à 0,8 mg de carbimazole par kg de poids corporel et par jour, répartis en 2 à 3 prises séparées. Il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 60 mg/jour. Pour le traitement d’entretien, la dose quotidienne peut être réduite suivant la réponse du patient au traitement (de façon analogue à ce qui est décrit ci-dessus pour les adultes).
Enfants de <12 ans
On ne dispose que de données extrêmement limitées et d’aucune étude systématique quant à l’utilisation chez les enfants de <12 ans et, en particulier, chez les enfants en bas âge et chez les nourrissons. Les recommandations posologiques suivantes se fondent essentiellement sur des expériences publiées concernant le traitement de l’hyperthyroïdie dans cette tranche d’âge. Chez les enfants, et en particulier chez les enfants de <3 ans, un traitement par Néo-Mercazole doit être instauré et surveillé par un médecin spécialisé qui a l’expérience nécessaire dans le traitement de la maladie pour cette tranche d’âge. Le médicament ne doit être administré qu’après une évaluation minutieuse du rapport bénéfices/risques.
En général, la dose initiale est de 0,7 à 0,8 mg de carbimazole par kg de poids corporel et par jour, répartis si possible en 2 à 3 prises séparées. Chez les enfants, une dose maximale de 30 mg ne doit pas être dépassée. Pour le traitement d’entretien, la dose quotidienne sera réduite suivant la réponse du patient au traitement.
Patients âgés
Aucune adaptation posologique n’est requise. Veuillez cependant consulter «Mises en garde et précautions».
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
On ne dispose que de données limitées concernant la pharmacocinétique du carbimazole en cas d’insuffisance hépatique. Compte tenu d’un allongement de la demi-vie, la prudence est de rigueur lors de l’administration de carbimazole à des patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (Child Pugh A et B). Néo-Mercazole est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatique sévère (Child Pugh C).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
On ne dispose que de données limitées concernant la pharmacocinétique du carbimazole en cas d’insuffisance rénale. Étant donné qu’il faut s’attendre à un allongement de la demi-vie, une précaution particulière et une surveillance régulière des paramètres thyroïdiens sont de mise lors du traitement de patients présentant une insuffisance rénale.
Contre-indications
Hypersensibilité connue au carbimazole ou à l’un des excipients selon la composition.
Cancer TSH-dépendant de la thyroïde.
Signes d’une compression trachéale.
Goitre simple.
Affections hématologiques sévères, en particulier granulopénie.
Insuffisance hépatique sévère.
Patients ayant développé par le passé une pancréatite aiguë après avoir reçu du carbimazole ou son métabolite actif thiamazole.
Mises en garde et précautions
Néo-Mercazole ne doit être administré qu’après confirmation biologique de l’hyperthyroïdie.
Les hyperthyroïdies induites par l’iode ne sont pas une indication de Néo-Mercazole.
Une surveillance sérielle de la fonction thyroïdienne est recommandée, et la posologie doit être adaptée en conséquence pour le maintien de l’euthyroïdie.
Les patients incapables de suivre les recommandations ou ne pouvant pas être contrôlés régulièrement ne doivent pas être traités par Néo-Mercazole.
Toxicité hématologique
Un traitement par Néo-Mercazole fait courir le risque d’une inhibition de l’hématopoïèse (leucopénie, granulopénie, agranulocytose, anémie aplasique, thrombopénie). Une agranulocytose ou une anémie aplasique (pancytopénie) peuvent se développer en l’espace de quelques heures à quelques jours; on a rapporté des cas ayant eu une issue fatale.
C’est pourquoi, en particulier au cours des deux premiers mois de traitement et à des doses supérieures à 40 mg/jour, la formule sanguine doit être contrôlée avant le traitement et une fois par semaine au cours des six premières semaines du traitement chez les patients âgés de plus de 40 ans. La survenue d’une agranulocytose ou d’une anémie aplasique impose l’arrêt immédiat du traitement et, le cas échéant, l’instauration d’un traitement approprié.
Étant donné que le traitement précoce de l’agranulocytose est déterminant pour le pronostic, tous les patients doivent être expressément informés d’arrêter la prise du médicament et de consulter immédiatement un médecin en cas de fièvre, malaise, hématomes, saignements, aphtes/stomatite, maux de gorge ou autres signes d’infection (p. ex. furonculose). Dans de tels cas, et particulièrement en présence de signes cliniques d’une infection, il faut contrôler la formule sanguine. En cas d’arrêt prématuré du médicament, le développement d’une aplasie médullaire est réversible.
Des contrôles réguliers de l’hémogramme doivent être pratiqués chez les patients confus ou ayant des troubles mnésiques.
Le risque de décès suite à des modifications hématologiques peut être plus élevé chez les patients âgés. C’est pourquoi un respect particulièrement strict des contre-indications et des mises en garde s’impose dans cette tranche d’âge.
De rares cas d’anémie hémolytique ont été rapportés.
Hépatotoxicité
Un traitement par Néo-Mercazole est associé à un risque d’atteinte hépatique. En cas de signes de troubles hépatiques (douleurs épigastriques, anorexie, prurit généralisé), le traitement doit être stoppé et un test de la fonction hépatique pratiqué. Les patients traités par Néo-Mercazole doivent savoir qu’en cas d’apparition de symptômes de ce type, ils doivent en informer le médecin aussi rapidement que possible. Une interruption précoce de la prise du médicament augmente la possibilité d’une guérison complète.
La prudence est de rigueur lors de la prise de comprimés de carbimazole chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Le traitement doit être arrêté en cas d’anomalies de la fonction hépatique. La demi-vie plasmatique peut être prolongée par une insuffisance hépatique.
Effets immunologiques
Des vascularites ANCA positives (ANCA = anticorps antineutrophiles cytoplasmiques) ont été rapportées chez des patients sous traitement thyréostatique. De tels cas ont été essentiellement décrits sous propylthiouracile, mais il existe aussi des rapports correspondants concernant le carbimazole. Ces vascularites se sont manifestées dans différents organes, en particulier la peau (p. ex. purpura nécrotique), les articulations, les reins (jusqu’à l’insuffisance rénale aiguë) et les poumons et peuvent être accompagnées de fièvre. Des manifestations au niveau du foie et des muscles (dans le sens d’une myosite) ont également été rapportées.
En cas d’apparition de symptômes correspondants, un bilan immunologique devrait être réalisé. Le cas échéant, la prise du médicament doit être arrêtée. Après l’arrêt du traitement, les symptômes sont généralement réversibles. Mais des cas d’insuffisance rénale persistante relevant de la dialyse ont également été rapportés.
Autres mesures de précaution
Les hormones thyroïdiennes peuvent modifier la disponibilité des facteurs de coagulation vitamino-K dépendants et réduire ainsi l’effet des anticoagulants oraux. Étant donné que les patients initialement hyperthyroïdiens deviennent euthyroïdiens sous traitement par le carbimazole, une surveillance étroite de la coagulation sanguine s’impose, en particulier avant des interventions chirurgicales.
Le carbimazole peut, dans de rares cas, entraîner une hypothrombinémie, ce qui est susceptible d’augmenter le risque d’événements hémorragiques. C’est pourquoi le temps de céphaline doit être contrôlé pendant le traitement et, en particulier, avant chaque intervention chirurgicale.
La prudence est de rigueur chez les patients présentant un goitre intrathoracique dont le volume peut augmenter lors du traitement par Néo-Mercazole. Un goitre intrathoracique peut entraîner une obstruction trachéale.
En cas d’augmentation du volume du goitre, la dose de Néo-Mercazole ne doit pas être augmentée car une telle augmentation de volume survient plutôt en cas de surdosage du médicament.
Lors de l’administration d’iode radioactif, l’administration de carbimazole doit être temporairement arrêtée pour éviter une crise thyrotoxique.
L’administration concomitante de thyréostatiques et de théophylline peut entraîner une augmentation des concentrations sériques de théophylline, associée au risque de toxicité correspondante. C’est pourquoi la dose de théophylline doit, le cas échéant, être réduite.
Des cas de pancréatite aiguë chez des patients traités par le carbimazole ou par son métabolite actif thiamazole ont été rapportés post-commercialisation. Une pancréatite aiguë exige l’arrêt immédiat du carbimazole. Le carbimazole ne doit pas être utilisé chez les patients dont l’anamnèse indique qu’un traitement par le carbimazole ou son métabolite actif thiamazole a entraîné une pancréatite aiguë par le passé. Une réexposition peut entraîner une nouvelle pancréatite aiguë apparaissant plus rapidement.
Les femmes en âge de procréer doivent appliquer une méthode de contraception fiable pendant la durée du traitement. Le carbimazole ne peut être utilisé chez la femme enceinte qu’après une évaluation rigoureuse du rapport bénéfices/risques dans le cas individuel. Si le carbimazole est utilisé pendant la grossesse, il faut toujours choisir la plus faible dose efficace et renoncer à toute co-administration d'autres hormones thyroïdiennes. Une surveillance étroite de la mère et du fœtus/du nouveau-né est indispensable.
Il existe un risque d’allergie croisée entre le carbimazole, le métabolite actif thiamazole et le propylthiouracile.
Le Néo-Mercazole contenant du lactose, il ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase tel que connu chez les Lapons ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
Interactions
Interactions pharmacocinétiques
L’administration concomitante de prednisolone et de carbimazole peut entraîner une augmentation de la clairance de la prednisolone.
Interactions pharmacodynamiques
La prudence est particulièrement de rigueur lors de l’administration simultanée de médicaments pouvant entraîner une agranulocytose.
Étant donné que le carbimazole est un antagoniste de la vitamine K, il peut accentuer l’effet des anticoagulants (voir «Mises en garde et précautions»).
Une hyperthyroïdie peut entraîner une augmentation de la clairance des bêtabloquants à quotient d’extraction élevé. Une diminution de la dose des bêtabloquants peut être nécessaire quand un patient hyperthyroïdien devient euthyroïdien.
La concentration de digitaliques peut être augmentée lorsque des patients hyperthyroïdiens deviennent euthyroïdiens sous contrôle stable par des glucosides digitaliques; il convient, le cas échéant, de réduire la dose de glucosides digitaliques.
Une carence en iode renforce la réponse à Néo-Mercazole, tandis qu’un excès d’iode l’atténue.
Grossesse/Allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des contraceptifs fiables pendant la durée du traitement.
Grossesse
Pendant la grossesse, Néo-Mercazole ne doit être utilisé que si les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques. Si une grossesse est constatée ou suspectée au cours du traitement par Néo-Mercazole, la patiente doit immédiatement consulter le médecin. Pendant le premier trimestre de la grossesse, il convient si possible de renoncer entièrement à la prise de Néo-Mercazole (voir ci-dessous).
Le non-traitement de l’hyperthyroïdie pendant la grossesse peut entraîner de graves complications (notamment naissances prématurées ou malformations). C’est pourquoi un traitement thyréostatique doit, le cas échéant (c.-à-d. au cas où un traitement définitif de l’hyperthyroïdie p. ex. par résection de la thyroïde ne serait pas possible avant le début de la grossesse) également être poursuivi pendant la grossesse.
Le thiamazole, le principal métabolite actif du carbimazole, traverse la barrière placentaire et atteint dans le sang fœtal des concentrations comparables à celles enregistrées dans le sérum maternel. Une posologie non appropriée peut entraîner le développement d’un goitre et une hypothyroïdie (crétinisme) chez l’enfant à naître ainsi qu’un faible poids de naissance.
Les données d’études épidémiologiques et les rapports spontanés font suspecter que l’administration de carbimazole chez la femme enceinte peut causer des anomalies congénitales, surtout si le médicament est administré pendant le premier trimestre de la grossesse et à doses élevées. Les malformations rapportées comprennent: aplasie cutanée, malformations cranio-faciales (p. ex. atrésie des choanes, dysmorphie faciale), omphalocèle, atrésie œsophagienne, anomalies du canal vitellin, communication inter-ventriculaire, mamelons hypoplasiques et retard du développement mental et moteur. Du fait que les données disponibles ne permettent pas d’exclure un lien de causalité avec les modifications observées, Néo-Mercazole ne doit être administré pendant la grossesse qu’après une évaluation minutieuse du rapport bénéfices/risques et sous contrôle étroit de la fonction thyroïdienne, et uniquement à la plus faible dose efficace, nécessaire à la normalisation de la situation métabolique de la mère (c.-à.-d. que la TSH doit être encore légèrement supprimée et la T3 et la T4 légèrement augmentées). En raison de son risque plus faible d’anomalies congénitales, le traitement doit, dans la mesure du possible, se faire par le propylthiouracile au cours du premier trimestre de la grossesse. Après la fin de l’organogenèse, le propylthiouracile doit être cependant suspendu en raison de son hépatotoxicité potentielle, et il doit être remplacé par le carbimazole.
Si le carbimazole est utilisé pendant la grossesse, une surveillance étroite de la mère et du fœtus/du nouveau-né est indispensable.
L’association thérapeutique composée du carbimazole et d’hormones thyroïdiennes est contre-indiquée pendant la grossesse (en raison de la nécessité d’une dose de carbimazole plus élevée).
Chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de méthodes contraceptives efficaces, l’administration de Néo-Mercazole ne doit également être entreprise qu’après une évaluation individuelle du rapport bénéfices/risques.
Si une patiente tombe enceinte pendant la prise de Néo-Mercazole, elle doit être rendue attentive aux risques éventuellement encourus par l’enfant à naître.
Allaitement
Le carbimazole et le thiamazole passent dans le lait maternel. Aux doses d’entretien habituelles, les concentrations plasmatiques mesurées chez le nourrisson sont cependant très faibles. Les données disponibles à ce jour n’indiquent pas d’influence significative sur la fonction thyroïdienne de l’enfant ou d’altération du développement physique et intellectuel des enfants concernés. Étant donné qu’il est impossible d’exclure entièrement les risques pour les nourrissons allaités, il est cependant recommandé de renoncer à l’allaitement pendant l’utilisation de Néo-Mercazole (en particulier lors de l’administration de doses élevées).
Si une patiente décide d’allaiter ou de poursuivre l’allaitement malgré la prise de Néo-Mercazole, elle doit être informée du risque potentiel encouru par l’enfant. Si la patiente allaite ou continue à allaiter, la dose quotidienne de Néo-Mercazole devrait être répartie en plusieurs prises séparées, à prendre immédiatement après l’allaitement. La dose quotidienne ne doit alors pas dépasser 20 mg.
La fonction thyroïdienne du nourrisson allaité doit être étroitement surveillée.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines
Aucune étude correspondante n’a été effectuée.
Effets indésirables
Les effets indésirables apparaissent généralement au cours des huit premières semaines de traitement. Les effets indésirables les plus fréquents sont les suivants: nausées, céphalées, arthralgies, légers troubles gastriques, éruption cutanée et prurit. Ces effets indésirables sont le plus souvent autolimités et n’exigent pas l’arrêt du traitement.
Les effets indésirables observés sous carbimazole dans les études cliniques et/ou dans le cadre de la surveillance post-commercialisation sont indiqués ci-dessous par classes de systèmes d’organes MedDRA et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquent (≥1/10); fréquent (≥1/100 à <1/10); occasionnel (≥1/1000 à <1/100); rare (≥1/10’000 à <1/1000); très rare (<1/10’000); fréquence inconnue (principalement basée sur des notifications spontanées issues de la surveillance du marché, la fréquence exacte ne pouvant pas être évaluée).
Infections et infestations
Très rare: furonculose.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Occasionnel: agranulocytose.
Rare: hypoprothrombinémie et pancytopénie/anémie aplasique.
Très rare: anémie hémolytique; thrombopénie (potentiellement létale).
Fréquence inconnue: aplasie médullaire, leucopénie, aplasie médullaire fébrile, lymphadénopathie.
Affections du système immunitaire
Très rare: vascularites ANCA positives avec manifestation p. ex. au niveau de la peau (purpura, ulcérations cutanées), des articulations (arthralgies), des reins (glomérulonéphrite) ou des poumons (hémoptysies, etc.) (cf. «Mises en garde et précautions»).
Fréquence inconnue: réactions d’hypersensibilité, angio-œdème.
Affections endocriniennes
Fréquence inconnue: goitre ou augmentation du volume d’un goitre préexistant, hypothyroïdie, hypoglycémie (jusqu’au choc hypoglycémique).
Affections du système nerveux
Fréquence inconnue: céphalées, vertige, névrite, polyneuropathie, agueusie, encéphalopathie.
Affections cardiaques
Fréquence inconnue: angine de poitrine
Affections vasculaires
Fréquence inconnue: hématomes, hémorragies
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare: toux, dyspnée, hémoptysie, saignements alvéolaires (voir aussi «Affections du système immunitaire»).
Fréquence inconnue: douleurs oropharyngées.
Affections gastro-intestinales
Très rare: stomatite.
Fréquence inconnue: ulcère de la muqueuse buccale, nausées, vomissements, douleurs épigastriques, sialadénite, troubles abdominaux non spécifiques.
Fréquence inconnue: pancréatite aiguë.
Affections hépatobiliaires
Fréquence inconnue: troubles de la fonction hépatique, hépatite, hépatite cholestatique, nécrose des cellules hépatiques et jaunisse, ictère, ictère cholestatique.
Un ictère peut persister plusieurs semaines après l’arrêt du traitement.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare: pétéchies, purpura, ulcérations cutanées (voir aussi «Affections du système immunitaire»).
Fréquence inconnue: pigmentation cutanée, réactions allergiques, érythème, éruption, prurit, troubles de la pigmentation, exanthème, urticaire, dermatite, dermatite allergique, alopécie, syndrome de Stevens-Johnson, lupus érythémateux disséminé.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très rare: myopathie (également en rapport avec une vascularite – cf. «Mises en garde et précautions»).
Fréquence inconnue: arthralgies, myalgies, élévation de la créatinine phosphokinase.
Affections du rein et des voies urinaires
Très rare: hématurie.
Fréquence inconnue: troubles de la fonction rénale, glomérulonéphrite (voir aussi «Affections du système immunitaire»).
Troubles généraux
Fréquence inconnue: pyrexie, malaise, fatigue.
Enfants et adolescents
Dans cette tranche d’âge, la fréquence, la nature et la gravité des effets indésirables semblent être comparables à celles observées chez les adultes.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
Surdosage
Un surdosage sans substitution hormonale entraîne une intensification des effets indésirables et il est en particulier associé à un risque accru d’agranulocytose. De plus, un surdosage prolongé entraîne une hypothyroïdie et un renforcement du goitre.
En cas de surdosage manifeste, le traitement doit être arrêté et il faut, en cas de besoin, instaurer un traitement symptomatique.
Diurèse forcée, hémodialyse, dialyse péritonéale et hémoperfusion ne se sont pas révélées efficaces dans le traitement d’un surdosage de carbimazole.
Propriétés/Effets
Code ATC
H03BB01
Mécanisme d’action
Le carbimazole est un thyréostatique de synthèse. Il est métabolisé en thiamazole, lequel exerce un effet thyréostatique prolongé.
En inhibant l’activité de la thyroïde peroxydase, le carbimazole empêche l’oxydation des iodures, leur captation par les radicaux tyrosyle de la thyroglobuline ainsi que le couplage des iodotyrosines en iodotyronines (T3 et T4).
En plus de ces effets typiques, communs à tous les thyréostatiques de synthèse, le carbimazole possède une propriété particulière: le blocage de la déshalogénase, enzyme qui permet de récupérer l’iode organifié non sécrété. Il en résulte une élimination progressive de l’iode intrathyroïdien, qui a pour conséquence de rendre la thyroïde avide d’iode.
Pharmacodynamique
Non pertinent
Efficacité clinique
Non pertinent
Pharmacocinétique
Absorption
Après administration orale, le carbimazole est rapidement (en 15 à 30 minutes) absorbé au niveau du tractus gastro-intestinal (à raison de 90–100 %), puis rapidement et probablement entièrement transformé dans la circulation sanguine – par hydrolyse et décarboxylation enzymatique – en thiamazole, son métabolite actif. Aussi les données pharmacocinétiques concernent-elles ce métabolite.
Après administration d’une dose de 60 mg, des concentrations maximales de 0,2–1,0 µg/ml sont atteintes dans le plasma en l’espace de 1–2 heures.
Distribution
Le volume de distribution est de 0,5 l/kg environ, et la liaison aux protéines plasmatiques est de 40 % environ.
Après administration du médicament, le thiamazole s’accumule rapidement dans la thyroïde. En présence de faibles doses, le rapport thyroïde/plasma est d’environ 100:1; il diminue à mesure que la dose augmente et que le système de transport est saturé.
Le thiamazole traverse le placenta et passe dans le lait maternel.
Métabolisme
Seul le thiamazole, métabolite actif, est décelable dans le sang. Il subit une dégradation oxydative dans le foie et la thyroïde.
Élimination
En fonction des patients, la demi-vie plasmatique varie de 4 à 12 heures. Cette variation semble due plutôt aux particularités de chaque patient qu’au bilan thyroïdien.
La durée de séjour du thiamazole dans la thyroïde est de 20 heures environ, ce qui correspond à la durée d’action d’une dose unique. L’élimination se fait à 75–80 % dans l’urine. Environ 7 % de thiamazole sont éliminés sous forme inchangée.
Le cycle entérohépatique est d’env. 10 %.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
En cas de troubles de la fonction hépatique, la demi-vie plasmatique est prolongée (voir «Contre-indications»).
Troubles de la fonction rénale
En cas de troubles de la fonction rénale, la demi-vie plasmatique est prolongée.
Enfants et adolescents
La pharmacocinétique du carbimazole chez l’enfant et l’adolescent n’a pas fait l’objet d’études spécifiques.
Données précliniques
On ne dispose pas de données précliniques pertinentes concernant l’utilisation du Néo-Mercazole.
Remarques particulières
Conservation
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25 °C.
Conserver dans l’emballage d’origine bien fermé afin de protéger le produit de l’humidité.
Conserver hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation
21037 (Swissmedic)
Présentation
Néo-Mercazole 5 mg: 50 comprimés (B)
Titulaire de l’autorisation
Advanz Pharma Specialty Medicine Switzerland GmbH, Zürich
Mise à jour de l’information
Août 2020