Psychopax®

Composition

Principe actif: Diazepamum.

Excipients: Ethanolum, Propylenglycolum, Saccharinum, Aromatica.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

1 ml de solution contient: Diazepamum 12,5 mg, Excip. ad solut. pro 1 ml.

3 gouttes contiennent 1 mg Diazepamum, 1 ml correspond à 37,5 gouttes.

Contient 38 vol.-% d’alcool.

Indications/Possibilités d’emploi

Anxiété, tension, agitation psychique, excitation émotionnelle.

Maladies psychosomatiques ou dystonie végétative, accompagnées d’anxiété et de tension.

Troubles du sommeil liés à l’anxiété et la tension, en particulier troubles de l’endormissement.

Comme adjuvant dans le traitement des spasmes musculaires, des états spastiques de la musculature squelettique.

Posologie/Mode d’emploi

Adultes

La posologie et la durée d’application des gouttes de Psychopax s’adaptent particulièrement bien aux réponses individuelles et à la gravité de la maladie.

En cas de traitement ambulatoire, la dose moyenne est de 2 mg 3 fois par jour (= 6 gouttes 3× par jour), ou de 5 mg 3 fois par jour (= 15 gouttes 3× par jour). Lors de troubles du sommeil et pour induire le sommeil, il est indiqué d’administrer des doses uniques de 5 à 20 mg le soir (= 15–60 gouttes).

En cas de traitement en milieu hospitalier d’états graves, d’excitation motrice, etc., la dose journalière peut être portée jusqu’à 30 à 60 mg (= 90–180 gouttes). La tolérance individuelle aux gouttes de Psychopax est variable.

Lors de l’arrêt du traitement après une thérapie prolongée et à doses élevées, il convient de réduire la dose progressivement en raison du risque d’apparition de symptômes de sevrage.

Les personnes âgées et affaiblies, celles qui présentent des maladies hépatiques ou rénales, nécessitent des doses plus faibles. Dans ce cas on commence avec la moitié de la dose usuelle. Trois gouttes de solution correspondent à env. 1 mg de diazépam.

La durée de la thérapie devrait être limitée dans le temps. Lors de troubles aigus, elle devrait durer quelques jours, lors de troubles chroniques, il convient d’établir après 2–4 semaines si la poursuite du traitement est indiquée (voir Mises en garde et précautions).

Les gouttes peuvent être prises sur un morceau de sucre ou diluées dans de l’eau, du thé ou une autre boisson.

Le diazépam convient uniquement à la thérapie symptomatique et la durée du traitement devrait être aussi brève que possible et la posologie aussi faible que possible. En cas d’administration continue de diazépam, il est conseillé de vérifier au plus tard après 4 semaines, si le traitement peut être poursuivi en discontinu.

Enfants et adolescents de moins de 18 ans

Chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, l’administration est déconseillée.

Contre-indications

Psychopax est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité connue au principe actif (benzodiazépines) ou à l’un des excipients conformément à la composition, en cas d’insuffisance respiratoire sévère, de grave insuffisance hépatique, de syndrome des apnées du sommeil, de myasthénie grave ainsi que de dépendance à d’autres substances, y compris l’alcool. Le traitement de manifestations aiguës de sevrage constitue une exception à cette dernière contre-indication.

Les benzodiazépines ne sont pas recommandées pour le traitement primaire de troubles psychotiques. En cas de dépression ou d’états anxieux lors de dépression, les benzodiazépines ne doivent pas être utilisées, en raison du risque de suicide auquel sont exposés ces patients.

Mises en garde et précautions

Une prudence toute particulière est recommandée chez les patients âgés et gravement malades, ainsi que chez les insuffisants cardiaques ou respiratoires, car des cas d’apnée ou d’arrêt cardiaque ont été rapportés chez ces patients.

Chez les patients âgés et affaiblis, il convient d’utiliser des doses plus faibles.

Le recours simultané à des barbituriques, de l’alcool ou d’autres dépresseurs du système nerveux central accroît le risque de dépression cardiaque ou respiratoire.

L’administration de benzodiazépines chez les patients avec un abus d’alcool ou de médicaments/de drogues impose une prudence extrême.

Les patients doivent être mis en garde contre la consommation simultanée d’alcool.

La prudence est de rigueur lors d’insuffisance cardio-respiratoire connue, étant donné que des sédatifs tels que Psychopax peuvent renforcer une dépression respiratoire existante. En revanche, l’effet sédatif peut avoir une influence bénéfique chez certains patients en réduisant l’effort respiratoire.

Lors du traitement d’insuffisants rénaux ou hépatiques, prendre les précautions d’usage.

Rebond d’anxiété

Le rebond d’anxiété désigne un syndrome transitoire au cours duquel les symptômes ayant conduit à l’instauration du traitement par Psychopax réapparaissent sous une forme accrue. Cela peut se produire à l’arrêt du traitement. Ce syndrome peut également être accompagné d’autres réactions telles que modifications de l’humeur, anxiété et agitation.

Etant donné que le risque de manifestations de sevrage et de phénomènes de rebond est plus grand après un arrêt brusque du traitement, il convient de réduire la posologie progressivement.

Amnésie

Il importe de noter que les benzodiazépines peuvent entraîner une amnésie antérograde. Une telle amnésie peut également se produire aux doses thérapeutiques, le risque augmentant à mesure que la posologie augmente. Les effets amnésiques peuvent s’accompagner d’un comportement étrange.

Réactions psychiatriques et «paradoxales»

Il est connu que l’administration de benzodiazépines peut entraîner des réactions paradoxales telles qu’agitation, irritabilité, agressivité, idées délirantes, accès de colère, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement étrange et autres troubles comportementaux. Dans de tels cas, l’administration du médicament doit être arrêtée. De telles réactions sont plus fréquentes chez l’enfant et les personnes âgées.

Dépendance

La prise de benzodiazépines peut mener à une dépendance. Ce risque augmente lors de traitement prolongé, lors de posologie élevée, et chez les patients prédisposés, et lorsque les benzodiazépines utilisées comme sédatifs durant la journée, sont associées à un hypnotique (tolérance croisée). Les symptômes de sevrage surviennent surtout après une brusque interruption du traitement et se limitent, dans les cas bénins, à des tremblements, de l’agitation, des troubles du sommeil, de l’anxiété, des céphalées et des troubles de la concentration. Toutefois, d’autres symptômes tels que sudation, crampes musculaires et abdominales, troubles de la perception et, dans de rares cas, délire et convulsions cérébrales peuvent se manifester.

Selon la durée d’action de la substance, les symptômes de sevrage apparaissent quelques heures à une semaine, voire plus longtemps, après l’arrêt du traitement.

Afin de réduire au maximum le risque de dépendance, les benzodiazépines ne doivent être prescrites qu’après examen approfondi de l’indication et doivent être prises pendant une période aussi brève que possible (comme hypnotique, par exemple, pas plus de quatre semaines en général). La nécessité de poursuivre le traitement doit être périodiquement réexaminée. Un traitement prolongé n’est indiqué que chez certains patients (par exemple, lors d’états de panique) et son bénéfice, compte tenu des risques, est moins évident.

Afin d’éviter les symptômes de sevrage, il est conseillé dans chaque cas d’arrêter progressivement le traitement en réduisant les doses par paliers. Si toutefois de tels symptômes surviennent, une surveillance médicale très étroite et la prise en charge du patient sont nécessaires.

Interactions

En cas de prise simultanée de diazépam et d’autres substances à action centrale telles que l’alcool (même lorsqu’il est consommé jusqu’à 10 heures après la prise du diazépam), les neuroleptiques, les sédatifs, les tranquillisants, les antidépresseurs, les hypnotiques, les anticonvulsivants, les antihistaminiques, les analgésiques, les myorelaxants et les anesthésiants (locaux et parentéraux), il faut tenir compte du fait que ces dernières peuvent soit augmenter l’effet du diazépam, soit voir leur effet augmenté par le diazépam. Dans certains cas cet effet peut être utilisé par le médecin dans un but thérapeutique.

L’administration simultanée de cimétidine ou de disulfirame peut inhiber la métabolisation hépatique du diazépam et conduire à une élévation de la concentration plasmatique. La prise d’antituberculeux et de contraceptifs oraux peut inhiber le métabolisme du diazépam. Le diazépam modifie l’élimination métabolique de la phénytoïne.

En cas d’administration simultanée de médicaments contenant de la fluvoxamine, on observe une élévation de la concentration plasmatique du diazépam. En outre, la fluvoxamine ralentit le métabolisme du diazépam. L’administration simultanée de ces deux substances est donc déconseillée.

La dépression respiratoire provoquée par les opiacés peut être renforcée en cas d’administration simultanée de diazépam.

On ne connaît aucun cas d’interaction avec les antidiabétiques, les anticoagulants et les diurétiques.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Psychopax ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que cela ne s’avère clairement nécessaire.

Le diazépam et ses métabolites passent la barrière placentaire. Certains indices font clairement apparaître un risque pour le foetus humain.

L’administration prolongée de benzodiazépines pendant la grossesse peut entraîner une hypotension, une insuffisance respiratoire et une hypothermie chez le nouveau-né. Avec cette classe de médicaments, des symptômes de sevrage ont parfois été signalés chez le nouveau-né. Lorsque Psychopax est administré pendant les contractions et l’accouchement, la prudence est de rigueur, car des doses unitaires élevées peuvent s’accompagner d’irrégularités de la fréquence cardiaque chez l’enfant à naître et provoquer une hypotension, une paresse à téter, une hypothermie et une dépression respiratoire modérée chez le nouveau-né. Il convient de tenir compte du fait que le système enzymatique impliqué dans la dégradation du diazépam n’est pas encore totalement développé chez le nouveau-né (a fortiori chez le prématuré).

Allaitement

Le diazépam et ses métabolites passent dans le lait maternel. L’administration de Psychopax pendant la période d’allaitement doit être évitée dans toute la mesure du possible.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Le diazépam a une influence significative sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines. Les patients traités par Psychopax doivent être mis en garde contre la pratique de toute activité nécessitant une attention soutenue, par exemple la commande de machines dangereuses ou la conduite de véhicules à moteur. De plus, le patient doit être averti que la consommation simultanée d’alcool risque de potentialiser les effets indésirables des deux substances.

Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés:

Troubles psychiques

Le développement d’une dépendance physique aux benzodiazépines est possible. Après un traitement prolongé, l’arrêt brusque de la médication peut entraîner des manifestations de sevrage (par exemple agitation, excitation, tremblements, convulsions dans de rares cas). Il est de ce fait recommandé de procéder à une réduction progressive de la dose (voir sous Mises en garde et précautions/Dépendance).

Des rapports font état d’abus de benzodiazépines.

Il est connu que l’administration de benzodiazépines peut entraîner des réactions paradoxales telles que nervosité, hallucinations, agressivité, agitation, comportement étrange, psychoses, cauchemars, irritabilité, accès de colère et idées délirantes. Dans de tels cas, l’administration du médicament doit être arrêtée. De telles réactions sont plus fréquentes chez l’enfant et les personnes âgées.

Par ailleurs, les effets secondaires suivants peuvent survenir: confusion mentale, dépression, augmentation ou diminution de la libido, modification de l’humeur.

Troubles du système nerveux

Fatigue, diminution de la vigilance, lassitude et somnolence, tremblements, vertige, céphalées, troubles de la coordination (ataxie), risque de chuter, troubles de la conscience et diminution de l’attention, troubles de l’élocution (dysarthrie), amnésie antérograde et états spastiques.

Troubles oculaires

Vision floue et troubles de l’accommodation, diplopie.

Troubles cardiovasculaires

Modification de la fréquence du pouls, hypotension et bradycardie.

Troubles respiratoires

Dépression respiratoire.

Troubles gastro-intestinaux

Nausées, douleurs abdominales, diarrhée, sécheresse buccale, constipation, hypersalivation et symptômes gastro-intestinaux.

Troubles hépatiques et biliaires

Augmentation des enzymes hépatiques (transaminases, phosphatase alcaline), ictère.

Troubles cutanés

Exanthèmes.

Troubles musculo-squelettiques

Faiblesse musculaire.

Troubles rénaux et urinaires

Rétention urinaire et incontinence urinaire.

Surdosage

Manifestations cliniques

Principalement renforcement des effets thérapeutiques (sédation, faiblesse musculaire, sommeil profond), ou excitation paradoxale.

Thérapie

Dans la plupart des cas il suffit d’attendre en surveillant les fonctions vitales. Des surdosages extrêmement importants peuvent provoquer coma, aréflexie, dépression cardiorespiratoire et apnée. Dans cette situation le traitement consiste en l’administration de l’antagoniste des benzodiazépines, le flumazénil, associée à d’autres mesures de réanimation, telles que surveillance du système cardio-vasculaire et de la respiration, respiration assistée ou contrôlée lors d’apnée; en cas de découverte précoce, lavage gastrique.

Propriétés/Effets

Code ATC: N05BA01

Le diazépam est un tranquillisant du groupe des 1,4-benzodiazépines. Il possède des propriétés anxiolytiques, myorelaxantes et anticonvulsivantes, et a une action sédative et hypnotique. Le diazépam renforce l’action de l’acide gamma-aminobutyrique, un neurotransmetteur inhibiteur dans le cerveau.

Les gouttes de Psychopax agissent en dissipant l’anxiété et la tension et amènent un apaisement, à doses élevées elles détendent la musculature squelettique.

Pharmacocinétique

Sous forme dissoute, comme c’est le cas dans les gouttes de Psychopax, le diazépam est absorbé plus rapidement à partir du tube digestif que sous forme solide, et presque entièrement. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes après 30–90 minutes. La biodisponibilité est de 75–80%.

Le diazépam franchit la barrière placentaire et est sécrété dans le lait maternel. Le taux de liaison aux protéines s’élève à 95–99%. Le diazépam est métabolisé en N-déméthyldiazépam et en oxazépam, et après liaison à l’acide glucuronique, il est éliminé dans l’urine. La demi-vie d’élimination est de 2–4 jours.

Chez les nouveau-nés, les personnes âgées, et en cas de troubles des fonctions hépatique ou rénale, la demi-vie d’élimination est 3–4 fois plus longue. L’élimination est fortement liée à l’âge ainsi qu’à la fonction hépatique. En cas d’administration répétée, il y a cumulation.

Données précliniques

Potentiel cancérogène et mutagène

Plusieurs études ont fourni de faibles indices d’un potentiel mutagène à des concentrations élevées, excédant de loin les doses thérapeutiques utilisées chez l’homme.

Il n’existe pas d’étude à long terme chez l’animal sur un éventuel potentiel cancérogène du diazépam.

Toxicité de reproduction

Le diazépam et le N-déméthyldiazépam, son principal métabolite, passent la barrière placentaire. Le diazépam s’accumule dans le compartiment foetal et peut atteindre dans le sang du nouveau-né une concentration sérique trois fois supérieure à celle de la mère. Le risque de malformation lors de la prise de doses thérapeutiques de benzodiazépines semble faible, bien que quelques études épidémiologiques aient livré des éléments évoquant un risque accru de fente labio-palatine.

Il existe des rapports faisant état de malformations et de retard mental chez des enfants exposés à des surdosages et des intoxications au diazépam avant leur naissance.

Résultats des études chez l’animal

Chez la souris, des fentes labio-palatines ont été constatées après exposition prénatale au diazépam. Chez le hamster, l’administration prénatale de doses très élevées de diazépam a été suivie non seulement de fentes labio-palatines, mais aussi d’exencéphalies et de malformations des extrémités. Chez le rat et le primate, le diazépam ne s’est pas avéré tératogène.

L’expérimentation animale a mis en évidence des signes de troubles comportementaux chez la descendance de femelles exposées au diazépam pendant une durée prolongée. Chez la souris, des anomalies de la tête des spermatozoïdes sont apparues après une à six semaines de traitement par le diazépam.

Remarques particulières

Durée de conservation

Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «Exp» sur l’emballage.

Remarques concernant le stockage

Conserver à température ambiante (15–25 °C).

Numéro d’autorisation

44941 (Swissmedic).

Présentation

Flacon à 20 ml. (B)

Titulaire de l’autorisation

Curatis AG, 4410 Liestal.

Mise à jour de l’information

Novembre 2005.