▼Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave. Voir la rubrique « Effets indésirables » pour les modalités de déclaration des effets secondaires.
Spherox 10 à 70 sphéroïdes/cm2, suspension pour implantation
Composition
Principe(s) actif(s)
Sphéroïdes de chondrocytes autologues humains pour implantation, associés à une matrice, en suspension dans une solution de chlorure de sodium isotonique.
Les sphéroïdes sont des agrégats sphériques de chondrocytes autologues humains cultivés ex vivo et de matrice extracellulaire auto-synthétisée.
Chaque seringue préremplie ou applicateur contient un nombre spécifique de sphéroïdes selon l’étendue de la lésion à traiter (10-70 sphéroïdes/cm2).
Excipients
Chlorure de sodium
Forme galénique et quantité de principe actif par unité
Suspension pour implantation.
Spheroïdes de coleur blanche blanche à jaunâtre de chondrocytes autologues associés à une matrice dans une solution claire et incolore.
10 à 70 sphéroïdes sont appliqués par centimètre carré de lésion.
Indications/possibilités d’emploi
Réparation des lésions symptomatiques du cartilage articulaire du condyle fémoral et de la rotule (stade III ou IV de la classification de l’International Cartilage Regeneration & Joint Preservation Society [ICRS]) de surface allant de 2 cm2 à 10 cm2 chez l’adulte et chez les adolescents présentant un joint de croissance fermé au niveau de l’articulation affectée.
Posologie/Mode d’emploi
Spherox est uniquement réservé à un usage autologue. Il doit être administré par un chirurgien orthopédique et traumatologue spécialisé, dans un établissement médical qualifié, doté d’un personnel spécialisé formé en conséquence.
Posologie
10 à 70 sphéroïdes sont appliqués par centimètre carré de lésion.
Personnes âgées
La sécurité et l’efficacité de Spherox chez les patients âgés de plus de 50 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Spherox chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 15 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d´administration
Administration par voie intraarticulaire.
Spherox est administré au patient par implantation intra-articulaire.
Pour le traitement par Spherox, deux interventions chirurgicales sont nécessaires à un intervalle d’environ 6 à 8 semaines. Pour le prélèvement d’échantillon tissulaire, l’implantation et l’utilisation générale de Spherox, il convient d’utiliser et de suivre le Support pédagogique.
L’échantillon de biopsie est prélevé dans du tissu cartilagineux sain et peu sollicité dans le genou touché au cours d’une opération arthroscopique. Après la biopsie, les cellules cartilagineuses sont mises en culture chez le fabricant jusqu’à former des sphéroïdes, qui composent Spherox.
L’implantation est réalisée lors d’une seconde intervention chirurgicale (de préférence une arthroscopie ou une mini-arthrotomie). Un débridement de la zone lésée est requis. La plaque sous-chondrale ne doit pas être endommagée. Les sphéroïdes sont fournis dans une seringue préremplie ou dans un applicateur [longueur de tige 150 mm (co.fix– 150)]. Les sphéroïdes doivent être appliqués de manière uniforme sur la surface lésée et, si besoin, répartis sur l’ensemble de la zone lésée à l’aide d’instruments chirurgicaux. Les sphéroïdes adhèrent d’eux-mêmes à la surface lésée en l’espace de 20 minutes. Ensuite, la plaie chirurgicale peut être refermée sans recouvrement supplémentaire de la zone traitée (par ex. par un lambeau périosté, une membrane de collagène), ni fixation des sphéroïdes au moyen d’une colle de fibrine. Les lésions d’une surface de 2 cm2 à 10 cm2 éligibles au traitement sont les lésions uniques ainsi que les lésions multiples adjacentes (surface combinée).
Les patients traités par Spherox doivent suivre un programme spécifique de rééducation (voir rubrique 4.4 « Mises en garde et précautions»). Ce programme peut durer jusqu’à un an, selon les recommandations du médecin.
Contre-indications
·Patients présentant un cartilage de croissance épiphysaire non entièrement fermé au niveau de l’articulation affectée.
·Arthrose avancée de l’articulation affectée (au-delà du stade II de Kellgren et Lawrence).
·Infection aiguë par le virus de l’hépatite B (HBV), le virus de l’hépatite C (HCV) ou infection par le VIH I/II.
Mises en garde et précautions
Généralités
Spherox est un médicament autologue et ne doit pas être administré à un autre patient que le donneur.
Avant utilisation, il convient de vérifier que l’identité du patient correspond aux informations sur le patient/donneur indiquées sur les documents de transport et sur l’étiquette du produit. Il convient également de vérifier si le numéro de commande (numéro de lot) qui figure sur le conditionnement primaire est correct.
Spherox ne doit pas être appliqué si le conditionnement primaire ou secondaire est endommagé, donc non stérile.
L’application de Spherox n’est pas recommandée chez des patients présentant des lésions cartilagineuses situées ailleurs qu’au genou. La sécurité et l’efficacité de Spherox chez les patients qui présentent des lésions cartilagineuses en dehors du condyle fémoral et de la rotule n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Precautions d´emploi
Le traitement des patients présentant des inflammations locales ou aiguës ainsi que des infections osseuses ou articulaires récentes doit être temporairement différé jusqu’à ce que la résolution de l’infection soit démontrée.
Les problèmes articulaires concomitants tels qu’une arthrose précoce, des lésions osseuses sous-chondrales, une instabilité articulaire, des lésions des ligaments ou du ménisque, une répartition anormale de la charge dans l’articulation, un défaut d’alignement en varus ou en valgus, un défaut d’alignement rotulien ou une instabilité ainsi que des maladies métaboliques, inflammatoires, immunologiques ou néoplasiques de l’articulation affectée, sont des facteurs potentiels de complications. Un œdème de l’os non traité au niveau de la lésion cartilagineuse à traiter peut avoir des retombées négatives sur l’issue de l’intervention. Si possible, les problèmes articulaires concomitants devraient être corrigés avant ou au plus tard au moment de l’implantation de Spherox.
Concernant les lésions en miroir (lésions se faisant face plus étendues que le stade II de l’ICRS), la décision de traitement devra tenir compte du niveau de chevauchement et de la localisation des lésions dans l’articulation.
Au cours des études d’autorisation de Spherox, les patients montrant les signes suivants ont été exclus de l’étude: signes radiologiques d’ostéoarthrite (plus que degré II selon Kellgren et Lawrence), signes d’instabilité du genou (si non stabilisé pendant l’opération) et/ou signes d’une arthrite septique, maladie articulaire inflammatoire, crise récurrente de pseudogoutte, syndrome de Paget, ochronose, acromégalie, hémochromatose, maladie de Wilson, ostéochondromatose primaire, maladie héréditaire et/ou mutation génétique dans le collagène, déformations valgus ou varus (plus que 5° d’écart par rapport à l’axe physiologique si non corrigé pendant l’opération), réduction du ménisque (ipsilatéral) de plus de 50% ou défaut en bordure de ménisque, polyarthrite rhumatoïde infectieuse ou para-infectieuse, grossesse présente ou prévue, surpoids (Indice de Masse Corporelle supérieure à 30), traitement antérieur par une greffe de chondrocytes autologues (ACI) (localisation ipsilatérale) dans le genou touché, microfracture de moins d’un an avant le début de l’étude (localisation ipsilatérale) dans le genou touché et/ou plastie en mosaïque (Osteoarticular Transplant System, OATS) dans le genou touché (localisation ipsilatérale) et/ou diagnostic actuel d’ostéomyélite, infection par le VIH-1/2 et/ou le VHC.
Une hémarthrose post-opératoire se produit principalement chez des patients qui présentent une prédisposition aux hémorragies ou un mauvais contrôle de l’hémorragie liée à la chirurgie. Les fonctions hémostatiques du patient doivent être vérifiées avant la chirurgie. Une thromboprophylaxie doit être administrée conformément aux directives locales.
L’application de Spherox chez les patients obèses n’est pas recommandée.
Rééducation
Après l’implantation, le patient doit suivre un programme de rééducation approprié. L’activité physique doit être reprise en suivant les recommandations du médecin. Une activité trop précoce et trop intense peut compromettre la greffe et la durabilité des bénéfices cliniques tirés de Spherox.
Il convient de s’assurer que les patients se conforment à un programme de rééducation adapté après l’implantation (en particulier chez les patients qui présentent des troubles mentaux ou des addictions).
Cas dans lesquels Spherox ne peut pas être administré
Si la production de sphéroïdes a échoué ou si les critères de libération ne sont pas remplis, par exemple en raison d’une qualité insuffisante du matériel biopsié, le médicament ne peut pas être dispensé. Le médecin en sera immédiatement informé.
Pendant la fabrication du produit, des tests de stérilité sont effectués en routine et le produit n’est autorisé à la commercialisation que lorsque les résultats sont négatifs. Le dernier test de stérilité en routine est effectué sur la solution de transport de l’implant. En raison du temps long nécessaire pour effectuer un test de stérilité, le résultat du dernier test de stérilité n’est pas encore connu avant l’autorisation finale de l’implant. Dans le cas très rare d’un résultat positif à ce test, le médecin responsable et Swissmedic sont informés.
Interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
Les antibiotiques ou désinfectants appliqués localement peuvent avoir un effet toxique potentiel sur le cartilage articulaire et il n’est pas recommandé de placer Spherox en contact direct avec ces substances.
Lors des études pivots sur Spherox, les patients ont été exclus s’ils recevaient un traitement médical à base de corticostéroïdes.
Grossesse, allaitement
Grossesse, allaitement
Il n’existe pas de données cliniques concernant l’exposition des femmes enceintes lors de l’utilisation de chondrocytes autologues ou de sphéroïdes de chondrocytes autologues.
Étant donné que Spherox est utilisé dans la réparation des lésions du cartilage articulaire et donc greffé au cours d’une intervention chirurgicale, son utilisation n’est pas recommandée chez la femme enceinte ou allaitante.
Fertilité
Il n’existe aucune donnée sur l’effet possible d’un traitement par Spherox sur la fertilité.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines
L’intervention chirurgicale aura une influence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. De même, durant la période de rééducation, l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être diminuée du fait de la réduction de la mobilité et de l’endurance. Par conséquent, les patients devront consulter leur médecin traitant et suivre scrupuleusement ses conseils.
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Des informations sont disponibles concernant les effets indésirables constatés lors des deux essais cliniques pivots et d’une étude non interventionnelle menée chez des adolescents ainsi que sur les observations post-commercialisation. Durant le traitement par Spherox, des effets indésirables peuvent survenir en lien avec l’intervention chirurgicale (biopsie et implantation) ou avec Spherox.
Population pédiatrique
En général, les effets indésirables constatés chez les patients pédiatriques sont similaires en termes de fréquence et de nature à ceux observés chez les patients adultes.
Tableau récapitulatif des effets indésirable
Les effets indésirables associés à Spherox sont présentés par classe de systèmes d’organes et par fréquence dans le Tableau 1 ci-dessous: très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100); rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000); très rare (< 1/10 000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Les pourcentages sont indiqués pour les effets indésirables très fréquents. Les effets indésirables rapportés dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation sont signalés par « * ».
Tableau 1: Effets indésirables associés à Spherox
Classe de systèmes d’organes (CSO) |
Fréquence |
Effet indésirable |
Infections et infestations |
Inconnue |
Ostéomyélite*,Cellulite* |
Affections du système immunitaire |
Occasionnel |
Hypersensibilité |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Très fréquent |
Épanchement articulaire (52,2%),Arthralgie (16,8%),Tuméfaction articulaire (15,9%) |
Fréquent |
Chondromalacie,Bruits articulaires,Œdème médullaire |
|
Occasionnel |
Ostéochondrose,Ostéonécrose,Formation d’ostéophytes,Chondropathie,Synovite,Corps flottant dans l’articulation,Articulation bloquée,Kystes synoviaux |
|
Inconnue |
Arthrofibrose*,Arthrite septique* |
|
Troubles généraux et anomalies au site d’administration |
Très fréquent |
Douleurs |
Fréquent |
Troubles de la démarche |
|
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures |
Fréquent |
Hypertrophie |
Occasionnel |
Délamination de l’implant,Perte de l´implant,Infection au site d’implantation,Inflammation du coussinet adipeux infrapatellaire |
Effets possibles ou éventuellement possibles (complications lors de l’ACI survenant en relation avec l’arthroscopie et/ou l’implantation de chondrocytes autologues : hypertrophie du cartilage implanté/régénéré, fusion insuffisante au niveau du cartilage régénéré et/ou du cartilage sain en bordure de la lésion antérieure, décollement/délamination de l’implant et échec (partiel) de l’implant ou formation d’un cartilage régénéré insuffisant).
Description de certains effets indésirables
Délamination d’un greffon
La délamination d’un greffon correspond au détachement partiel ou total du tissu formé à partir de l’os sous-chondral et du cartilage alentour. Une délamination totale du greffon est une complication grave qui peut s’accompagner de douleur. Les facteurs de risque sont liés en particulier à l’absence de traitement des pathologies concomitantes, tel qu’une instabilité articulaire, ou au non-respect du programme de réhabilitation.
Hypertrophie
Une hypertrophie symptomatique au site de l’implantation peut se produire lors du traitement par Spherox et induire des douleurs.
Effet indésirables associés à l´intervention chirurgicale
Les effets indésirables suivants, associés à l’intervention chirurgicale, ont été rapportés au cours des deux essais cliniques et d'une étude non interventionnelle chez les adolescents et/ou de la surveillance après mise sur le marché (ces derniers sont signalés par « * »):
·CSO Infections et infestations: pneumonie* (fréquence inconnue), ostéomyélite* (fréquence inconnue), cellulite* (fréquence inconnue)
·CSO Affections vasculaires: lymphœdème (occasionnel), thrombose veineuse profonde (occasionnel), thrombophlébite (occasionnel), hématome (occasionnel), thrombose* (fréquence inconnue)
·CSO Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales: embolie pulmonaire* (fréquence inconnue), hémothorax* (fréquence inconnue)
·CSO Affections de la peau et du tissu sous-cutané: douleur cicatricielle (occasionnel), décoloration de la peau (occasionnel), érythème* (fréquence inconnue)
·CSO Affections musculo-squelettiques et systémiques: épanchement articulaire (très fréquent), arthralgie (très fréquent), tuméfaction articulaire (très fréquent), tendinite (fréquent), faiblesse musculaire (occasionnel), syndrome douloureux fémoropatellaire (occasionnel), amyotrophie (occasionnel), instabilité articulaire (occasionnel), chaleur articulaire (occasionnel), ostéonécrose (occasionnel), synovite (occasionnel), corps flottant dans l’articulation (occasionnel), hémarthrose* (fréquence inconnue)
·CSO Troubles généraux et anomalies au site d’administration: douleur (très fréquent), trouble de la démarche (fréquent)
·CSO Lésions, intoxications et complications liées aux procédures: élongation ligamentaire (fréquent), complication liée au matériau de suture (occasionnel), déhiscence de la plaie (occasionnel)
Les complications possibles ou éventuellement possibles d’une opération chirurgicale du genou comprennent les infections de la plaie, de l’articulation ou généralisées, l’irritation ou l’inflammation de la membrane synoviale (synovite), l’irritation ou l’inflammation de ligaments ou de tendons de l’articulation, la fièvre, la formation de tissu cicatriciel ou l’adhérence de tissus mous dans l’articulation et les blessures ou lésions de tissus cartilagineux sains, du ménisque ou des ligaments (par ex. du ligament croisé).
Annonce d’effets secondaires présumés
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
Surdosage
Dans les cas où la dose recommandée a été significativement dépassée (jusqu’à 170 sphéroïdes/cm² dans un essai à l’initiative des chercheurs avec une période de suivi de 12 mois), aucun effet indésirable n’a été observé.
Propriétés/Effets
Code ATC
M09AX02
Mécanisme d´action
L’ACI consiste à prélever des chondrocytes du patient, isolés dans un cartilage sain, à les cultiver in vitro puis à les implanter dans le cartilage lésé. Concernant Spherox, les chondrocytes sont cultivés et implantés sous la forme de sphéroïdes tridimensionnels.
Efficacité clinique
Spherox a été étudié dans une étude clinique prospective, randomisée, non contrôlée, ouverte, multicentrique de phase II incluant 75 patients présentant des lésions cartilagineuses focales (stade III ou IV de l’ICRS) au niveau du genou avec des lésions d’une étendue de 4 à 10 cm2. Vingt-cinq patients ont été traités avec 10-30 sphéroïdes/cm² de lésion, 25 patients avec 40-70 sphéroïdes/cm² de lésion et 25 patients avec 3-7 sphéroïdes/cm² de lésion. La population en intention de traiter (ITT), définie comme étant tous les patients pour lesquels un lot approprié a pu être fabriqué, était de 73 patients. L’âge moyen des patients était de 34 ± 9 ans (intervalle de 19 à 48 ans) avec un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 25,2 ± 3,1 ans (intervalle de 19,0 à 33,2 ans). Pour la présentation des améliorations, des moyennes sont utilisées ci-dessous. Les écarts-types correspondants montrent les fluctuations des valeurs. Dans chacun des 3 groupes, une amélioration significative (α < 0,05) du KOOS (Knee Injury and Osteoarthritis Outcome Score) a été observée après 12, 24, 36, 48 et 60 mois par rapport au score relevé avant le traitement. Pour l’ensemble des groupes de doses, le score KOOS moyen global est passé de 57,0 ± 15,2 à 73,4 ± 17,3 dans la première année après le traitement sur une échelle de 0 (le plus mauvais résultat) à 100 (le meilleur résultat), et a continué de progresser légèrement pour atteindre 74,6 ± 17,6 au bout de 18 mois, 73,8 ± 18,4 au bout de deux ans, 77,0 ± 17,8 au bout de trois ans, 77,1 ± 18,6 au bout de quatre ans et 76,9 ± 19,3 à la visite de suivi final au bout de cinq ans. Au sein de chaque groupe de dose, les changements ont été d’une amplitude similaire, et les trois analyses intergroupes (deux à deux) n’ont pas révélé de différence statistiquement significative entre les groupes.
D’autres scores de patients, par exemple l’International Knee Documentation Committee (IKDC; évaluation subjective du genou) et le score de Lysholm, ont également révélé une amélioration significative au bout de 12, 24, 36, 48 et 60 mois par rapport à la valeur relevée avant le traitement.
Les résultats obtenus par imagerie par résonance magnétique (IRM) selon le système de cotation du Magnetic Resonance Observation of Cartilage Repair Tissue (MOCART) montrent une amélioration au cours de la période entre le 3e et le 60e mois après le traitement.
En outre, un essai clinique multicentrique, prospectif, randomisé et contrôlé de phase III a été réalisé. L’objectif de cet essai était de comparer l’efficacité et la sécurité de traitement de lésions cartilagineuses (de surface supérieure ou égale à 1 et inférieure à 4 cm²) au niveau du condyle fémoral de l’articulation du genou par Spherox et par la technique des microfractures, sur une période de 5 ans. Le critère d’évaluation primaire (score KOOS global) a été testé 24 mois après le traitement. Des évaluations de suivi supplémentaires ont eu lieu au bout de 36, 48 et 60 mois afin d’obtenir des données à long terme concernant l’efficacité du traitement par Spherox.
Les groupes de traitement étaient équilibrés en termes de taille, de démographie et d’antécédents médicaux. La population étudiée comprenait 102 patients (41 femmes, 61 hommes), d’un âge moyen de 37± 9 ans (intervalle de 18 à 49 ans) avec un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 25,8 ± 3,1 ans (intervalle de 18,2 à 31,2 ans). La surface des lésions était comprise entre 0,5 et 4 cm2. Les stades de l’ICRS représentés étaient principalement le stade IV A, suivi du III B et du III A (respectivement 56, 22 et 10 patients). Sur les 102 patients, 52 étaient inclus dans la population de patients traités avec Spherox et 50 dans le groupe traité par microfracture.
L’évaluation du «KOOS global» pour la population en ITT a indiqué que les deux traitements entraînaient une amélioration statistiquement significative par rapport à la situation initiale (le jour avant l’arthroscopie). Pour les patients traités par Spherox, le KOOS global moyen (échelle de 0 à 100) s’est accru de 56,6 ± 15,4 au départ à 81,5 ± 17,3 lors de la visite à 24 mois, à 83,2 ± 14,9 lors de la visite à 36 mois, à 84,4 ± 15,8 lors de la visite à 48 mois et à 84,5 ± 16,1 lors de la visite à 60 mois. Pour les patients traités par microfractures, le KOOS global moyen (échelle de 0 à 100) s’est accru de 51,7 ± 16,5 à 72,6 ± 19,5 après 24 mois, à 76,3 ± 17,1 après 36 mois et 76,5 ± 18,2 après 48 mois et a atteint finalement 75,4 ± 19,6 après 60 mois (p < 0,0001 dans tous les cas pour les deux traitements). En ce qui concerne l’analyse intergroupe, la non-infériorité du traitement par Spherox par rapport à la microfracture a été démontrée (Δ de 6,1 avec une limite inférieure de l’IC égale à -0,4 à l’évaluation des 24 mois et Δ de 4,5 avec une limite inférieure de l’IC égale à -1,3 à l’évaluation des 36 mois, Δ de 5,5 avec une limite inférieure de l’IC égale à -0,7 à l’évaluation des 48 mois et Δ de 6,7 avec une limite inférieure de l’IC égale à -0,1 à l’évaluation des 60 mois). Une supériorité n’a pas été montrée. Les scores MOCART totaux 3, 12, 18, 24, 36, 48 et 60 mois après le traitement n’étaient pas substantiellement différents entre les deux groupes de traitement.
Les sous-scores de l’IKDC ainsi que les résultats de l’IKDC Current Health Assessment Form et le score de Lysholm modifié ont également révélé des améliorations globales par rapport au niveau initial dans les deux groupes de traitement, avec des chiffres légèrement meilleurs dans le groupe Spherox, sans différence statistiquement significative.
Dans le cadre des études de phase II et III, aucune opération factice n’a été menée. Étant donné que la microfracture n’a jamais été testée par rapport à une opération factice, la supériorité de Spherox par rapport à une opération factice n’est pas confirmée.
Une étude de registre pour apporter une confirmation supplémentaire de l’efficacité et de la sécurité de Spherox à long terme est réalisée.
Population pediatrique
L'application de Spherox a été analysé dans une étude de surveillance non interventionnelle, en ouvert, multicentrique, menée chez 105 patients adolescents âgés de 15 à <18 ans, présentant des lésions cartilagineuses focales (stade III ou IV de l’ICRS) au niveau du genou avec des lésions d’une étendue de 0,75 à 12,00 cm2. L’âge moyen des patients était de 16,2 ans (intervalle de 15 à 17 ans) avec un indice de masse corporelle moyen (IMC ± ET) de 23,0 (3,4) kg/m2. L'état du joint de croissance était fermé chez 61 patients, ouvert chez 28 et non documenté chez 16 patients.
La durée moyenne (± ET) de suivi, correspondant à la période entre la date de l’implantation et la date de la visite de suivi, a été de 52,2 (20,3) mois. Le score KOOS global moyen (± ET) a été de 78,13 (16,52). Le score MOCART moyen (0 = le plus mauvais résultat; 100 = le meilleur résultat; ± ET) pour l'évaluation des examens IRM était de 74,4 (16,7) lors du suivi et variait d'un minimum de 30 à un maximum de 100.
Informations supplémentaires
Il existe une variabilité en termes de qualité entre les lots de Spherox qu’il est impossible d’éviter. Ce phénomène provient de la nature autologue du concept. Chaque lot est produit à partir de tissu de patient individuel. Cela peut conduire à une qualité insuffisante et donc à un échec du produit dans certains cas.
Pharmacocinétique
En raison de la nature et de l’usage clinique prévu de Spherox, les études conventionnelles relatives à la pharmacocinétique, l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’élimination ne sont pas applicables.
Données précliniques
Des sphéroïdes produits ex vivo ont été implantés chez des souris (implantation sous-cutanée d’explants cartilagineux avec sphéroïdes humains) ou chez des mini-porcs (sphéroïdes autologues implantés dans des lésions cartilagineuses). Aucun signe d’inflammation, de synovite, d’infection, de rejet, d’hypertrophie ni d’immunotoxicité, de tumorigénicité ni de biodistribution n’a été observé.
Une étude de biodistribution et de tumorigénicité chez des souris NSG, conforme aux BPL, n’a montré aucun signe de biodistribution et/ou de migration depuis les sphéroïdes humains implantés. Aucune suspicion d’un effet tumorigène potentiel ou de prévalence augmentée des tumeurs en raison des sphéroïdes implantés n’a été observée. Dans une étude chez le mouton, aucune biodistribution n’a été observée après l’injection de sphéroïdes dans l’articulation du genou.
Remarques particulières
Incompatibilités
En l’absence d’études de tolérance, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
Stabilité
72 heures
Remarques concernant la manipulation
À conserver à une température comprise entre 1 °C et 10 °C
Ne pas congeler.
Ne pas irradier
Ne pas ouvrir l’emballage extérieur avant utilisation pour éviter une contamination microbienne.
Remarques concernant la manipulation
Lorsque l’emballage primaire ou secondaire est endommagé et donc non stérile, Spherox ne doit pas être utilisé.
Les sphéroïdes restants ne doivent pas être conservés pour une utilisation ultérieure.
Les restes de médicaments et les déchets doivent être éliminés conformément aux exigences nationales.
Numéro d’autorisation
66914 (Swissmedic)
Présentation
Spherox est classé dans la catégorie de remise A.
Les sphéroïdes sont fournis dans un applicateur ou une seringue préremplie à titre de conditionnement primaire.
L’applicateur [longueur de tige 150 mm (co.fix 150)] est emballé en tube stérile, lui-même enveloppé dans une poche supplémentaire. Un tube peut contenir au maximum deux co.fix 150. Le cathéter de l’applicateur est en polyuréthane thermoplastique, avec d’un côté un bouchon d’étanchéité en acrylonitrile butadiène styrène et de l’autre un bouchon de silicone. L’applicateur est fourni avec un dispositif d’application (seringue d’injection stérile).
La seringue préremplie consiste en un Luer Lock, une bague d’étanchéité et un capuchon. Elle est emballée dans un tube stérile avec un bouchon à vis puis enveloppée dans une poche supplémentaire. Tous les éléments de la seringue préremplie sont constitués de polypropylène, la bague d’étanchéité d’isoprène. Le lubrifiant est l’huile de silicone. La seringue préremplie est fournie avec un dispositif d’application (canule à demeure ou tige de filtre).
Présentation
Le nombre d’unités de conditionnement primaire délivrées dépend du type de conditionnement primaire et du nombre de sphéroïdes nécessaires pour la taille de la lésion concernée (10-70 sphéroïdes/cm²).
Un applicateur a une capacité maximale de 60 sphéroïdes dans un volume allant jusqu’à 200 microlitres de solution de chlorure de sodium isotonique.
Une seringue préremplie a une capacité maximale de 100 sphéroïdes dans un volume allant jusqu’à 1 000 microlitres de solution de chlorure de sodium isotonique.
Titulaire de l’autorisation
co.don schweiz gmbh, 6300 Zoug
Fabricant
CO.DON GmbH, 14513 Teltow, Allemagne
et
CO.DON GmbH, 04103 Leipzig, Allemagne
Mise à jour de l’information
Septembre 2023